
« La jeune fille naïve et téméraire qui, à l’été 1944, était emmenée, menottes aux poignets, au siège de la Gestapo, était celle qui, bien plus tard, deviendrait ma mère. Pourquoi ce choix ? Pourquoi, si jeune, avait-elle décidé de s’engager plutôt que d’accepter la fatalité de l’Histoire ? Comment avait-elle fait face à la Gestapo ? Qu’avait-elle tu ? Je me suis mise dans ses pas pour reconstituer le récit de ces années de l’ombre, quand elle fut héroïque et qu’elle ne le sut pas. Cette l’histoire est aussi celle d’un amour. Au cœur de la France occupée, Ginette et Jean, le jeune juif flamboyant pour qui elle affronta tant de dangers, se promettaient de raconter un jour leurs aventures, la fureur de la guerre et de la haine, et leur passion immodérée de la liberté. Ce livre qu’ils n’ont pas écrit, c’est à moi qu’il revient aujourd’hui d’en remplir les pages. »N. B. Mêlant l’intrigue romanesque et son propre cheminement sur les traces de sa mère, Nicole Bacharan raconte le destin bouleversant d’une jeune femme amoureuse qui, à dix-huit ans, s’engage dans l’un des plus grands réseaux de la Résistance et combat pour la liberté.
Author

Nicole Bacharan est une politologue, spécialiste de la société américaine et des relations franco-américaines, connue pour ses livres et ses interventions à la télévision et à la radio en France et aux États-Unis. Elle est l’auteur de nombreux essais dont Faut-il avoir peur de l’Amérique ? ou Américains-Arabes, l’affrontement. Elle écrit également, en collaboration avec Dominique Simonnet, les romans de la série Némo. Diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po), de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et du Collège d'Europe de Bruges, Nicole Bacharan est chercheuse associée à la Fondation nationale des sciences politiques (Sciences Po) et National Fellow de la Hoover Institution à l’Université Stanford en Californie. Le 11 septembre 2001, elle a déclaré en direct dans le studio du journal de 20 heures de France 2 présenté par David Pujadas : « Ce soir, nous sommes tous Américains »1, phrase qui sera reprise par Jean-Marie Colombani dans son éditorial du 13 septembre pour Le Monde2.