
À la mort de sa mère, Youssef, un professeur marocain exilé en France depuis un quart de siècle, revient à Salé, sa ville natale, à la demande de ses sœurs, pour liquider l'héritage familial. En lui, c'est tout un passé qui ressurgit, où se mêlent inextricablement souffrances et bonheur de vivre. À travers lui, les voix du passé résonnent et l'interpellent, dont celle de Najib, son ami et amant de jeunesse au destin tragique, happé par le trafic de drogue et la corruption d'un colonel de l'armée du roi Hassan II. À mesure que Youssef s'enfonce dans les ruelles de la ville actuelle, un monde perdu reprend forme, guetté par la misère et la violence, où la différence, sexuelle, sociale, se paie au prix fort. Frontière ultime de ce roman splendide, le Bastion des Larmes, nom donné aux remparts de la vieille ville, à l'ombre desquels Youssef a jadis fait une promesse à Najib. " Notre passé... notre grande fiction ", médite Youssef, tandis qu'il s'apprête à entrer pleinement dans son héritage, celui d'une enfance terrible, d'un amour absolu, aussi, pour ses sœurs magnifiques et sa mère disparue. Prix Décembre 2024 Prix de la langue française 2024
Author

Abdellah Taïa is a Moroccan writer born in Salé in 1973. He grew up in a neighborhood called “Hay Salam” located between Salé and Rabat, where his father Mohammed works at the General Library of the capital. His mother M’Barka, an illiterate housewife, gives so much meaning to his days and accompanies his sleep with her nocturnal melodies. This son of a working-class district and second youngest of a household of ten children is the first Moroccan writer to publicly assume his homosexuality. Abdellah Taïa has been living in Paris since 1999, where he obtained a doctorate in Letters at La Sorbonne University while managing to write 5 books. The last one, called “an Arabian melancholia”, was just published by “Seuil” on March 6th of 2008