
Le terme d'Empire romain désigne l'ensemble territorial le plus vaste du monde antique. Il définit également une institution politique sans précédent où l'autorité d'un monarque divinisé demeure contenue par la force des lois. Il évoque enfin le rayonnement durable d'une civilisation à vocation universelle, symbole de prospérité et de paix. L'institution impériale - le Principat - s'impose au terme des luttes civiles qui ensanglantèrent la République romaine. Elle disparaît définitivement en 476 après J.-C. Ce « miracle qui dura cinq siècles et que l'on ne doit point espérer revoir » (j.-j. Rousseau), il nous importe d'autant plus de le comprendre que nous lui devons notre langue et une part essentielle de notre culture. Quels furent les traits dominants de l'Empire romain ? Les personnalités majeures qui marquèrent l'histoire de ses dynasties successives ? Les réalisations qui illustrèrent son apogée et les faiblesses qui entraînèrent son déclin ? Telles sont les questions auxquelles s'efforce de répondre cet exposé. Pierre Grimal, ancien membre de l'Ecole française de Rome, est membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, professeur émérite à l'Université de Paris-Sorbonne. Il a publié de nom-breux ouvrages sur l'Antiquité romaine. Il a traduit Tacite, le théâtre de Plaute et de Térence, ainsi que les romans grecs et latins, pour la Bibliothèque de la Pléiade.
Author

Admitted to the École Normale Supérieure in 1933, and receiving a third in the "Agrégation des lettres" in 1935, he was member of the French School at Rome (1935-1937) then taught Latin at a Rennes lycée. Then he was active as a professor of Roman civilization at the faculties of Caen and Bordeaux, and finally at the Sorbonne for thirty years. He published studies on the Roman civilization, of which many volumes to the "Que sais-je?" series, and translations of Latin classical authors (Cicero, Seneca the Younger, Tacitus, Plautus, Terence). On his retirement, he also published biographies and fictionalized histories (Mémoires d’Agrippine, le procès Néron), more intended for the general public. At the end of his life, he campaigned for the safeguarding of literary teaching. Source