
Comment sauver son enfant d’une mort certaine ? Faut-il, comme le croit le père de l’auteur, faire confiancé à l’école afin qu’elle obtienne un "beau diplôme" ? Ainsi elle ne serait plus ni hutu ni tutsi : elle atteindrait le statut inviolable des "évolués". C’est justement pour obtenir ce certificat que l’auteur sera obligée de prendre le chemin de l’exil. Elle passera de pays en pays, au Burundi, à Djibouti puis en France. Tantôt les chances que lui promettait ce précieux papier apparaissent comme une certitude, tantôt elles se volatilisent tel un mirage. Comme le lui avait dit son père, ce 'beau diplôme' sera le talisman, toujours source d’énergie, qui lui permettra de surmonter désespérance, désillusions et déconvenues. L’auteur revient ici à la veine autobiographique, avec ce style fluide, plein d’humour et de fantaisie qui rend passionnant le récit de ses souvenirs, si douloureux soient-ils parfois.
Author

Born in Rwanda in 1956, Scholastique Mukasonga experienced from childhood the violence and humiliation of the ethnic conflicts that shook her country. In 1960, her family was displaced into the under-developed Nyamata. In 1973, she was forced to leave the school of social assistance in Butare and flee to Burundi. She settled in France in 1992. The genocide of the Tutsi swept through Rwanda 2 years later. Mukasonga learned that 27 of her family members had been massacred. Twelve years later, Gallimard published her autobiographical account Inyenzi ou les Cafards, which marked Mukasonga's entry into literature. Her first novel, Notre-Dame du Nil, won the Ahamadou Kourouma prize and the Renaudot prize in 2012. (from http://www.citylights.com/info/?fa=ev...)