
Dans ce récit initiatique, datant de 1917, le jeune narrateur – le Pèlerin – évoque d’abord sa vie paisible chez ses parents, jusqu’au jour où, alors qu’il contemple la route en bas de chez lui, apparaît un mystérieux Homme en noir qui lui dit : « Ne fixe pas la route ; suis-la. » Une force mystérieuse le pousse alors à quitter sa maison et à suivre la route. Jusqu’où ? « Puisqu’il m’avait dit de la suivre et non de l’emprunter jusqu’à un certain point, je devais la suivre sans m’arrêter, jusqu’au bout... » Qui est l’Homme en noir et quel est l’objet de la quête qui jette le narrateur sur la route ? Comme dans tout conte initiatique, il sera soumis à la tentation et subira diverses épreuves, dont, d’étape en étape, il sortira vainqueur. Arrivé au bout de la route, quelle sera sa découverte ultime ? Fernando Pessoa naît à Lisbonne le 13 juin 1888. Son père décède lorsqu’il a cinq ans et, entre 1896 et 1905, il vit à Durban, en Afrique du Sud, où le second mari de sa mère exerce les fonctions de Consul. De retour au Portugal, il ne quitte guère Lisbonne, où il meurt le 30 novembre 1935, pauvre et méconnu du grand public, malgré son rôle incontesté de chef de file du modernisme portugais et l’importance, qualitative et quantitative, de ses collaborations aux revues littéraires de l’époque Texte établi et organisé par Ana Maria Freitas et Teresa Rita Lopes. Préface de Teresa Rita Lopes. Traduit du portugais par Parcídio Gonçalves
Author

Fernando António Nogueira Pessoa was a poet and writer. It is sometimes said that the four greatest Portuguese poets of modern times are Fernando Pessoa. The statement is possible since Pessoa, whose name means ‘person’ in Portuguese, had three alter egos who wrote in styles completely different from his own. In fact Pessoa wrote under dozens of names, but Alberto Caeiro, Ricardo Reis and Álvaro de Campos were – their creator claimed – full-fledged individuals who wrote things that he himself would never or could never write. He dubbed them ‘heteronyms’ rather than pseudonyms, since they were not false names but “other names”, belonging to distinct literary personalities. Not only were their styles different; they thought differently, they had different religious and political views, different aesthetic sensibilities, different social temperaments. And each produced a large body of poetry. Álvaro de Campos and Ricardo Reis also signed dozens of pages of prose. The critic Harold Bloom referred to him in the book The Western Canon as the most representative poet of the twentieth century, along with Pablo Neruda.