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Silence... C'est son nom. Son surnom, plutôt. Silence est sourd-muet. Il vit à Beausonge, un hameau des Ardennes. Il ne rêve que d'une chose : voir la mer... En attendant, il sert d'homme à tout faire à Abel Mauvy, l'homme le plus puissant du village. Quand il peut grappiller quelques minutes de temps libre, Silence déambule dans la forêt. Il enfouit des objets dérisoires dans une pauvre caisse cachée sous un chêne. C'est un enfant, doux et inoffensif, qui ne connaît pas la haine. Et pourtant, s'il savait... Car derrière ses apparences de tranquillité, Beausonge dissimule un terrible secret. Et les secrets sont faits pour être découverts un jour... Depuis sa publication dans le magazine (À suivre), en 1979, ce conte fantastique n'a rien perdu de sa force onirique. Le trait tout en courbes de Comès et sa grande maîtrise du noir et blanc installent une atmosphère de plus en plus inquiétante au fur et à mesure de l'avancement du récit. Une superbe histoire de sorcellerie et de magie. D'amour, aussi... —Gilbert Jacques
Author

(aka Didier Comès, vrai nom Dieter Herman Comes) Dieter Comes est né en 1942 à Sourbrodt, petit village des cantons de l'est. Son père parlant allemand et sa mère wallon et français, il se définit lui-même comme étant un "bâtard de deux cultures", caractéristique dont on retrouvera la trace dans son imaginaire. En sortant de l'école à 16 ans, il sera dessinateur industriel dans une entreprise textile de Verviers. En même temps, il s'initie à la musique. Il s'intéresse surtout au jazz, s'essayant aux percussions, et ne viendra à la bande dessinée que plus tard. En 1969, il écrit Hermann, une série de gags humoristiques publiée dans les pages Jeunesse du Soir. En 1973, Pilote publie le premier épisode d'Ergun l'Errant, Le Dieu vivant, dont le deuxième épisode, Le Maître des Ténèbres, ne paraîtra qu'en 1980 chez Casterman. En 1975, celui qu'on considère déjà comme l'héritier spirituel d'Hugo Pratt, écrit L'Ombre du Corbeau. C'est en 1980 que Casterman publie Silence, album qui consacre Comès et pour lequel il abandonne la couleur pour la technique du noir et blanc. Ensuite viendront La Belette (1983), Eva (1985), L'Arbre-Coeur (1988), Iris (1991) et La Maison où rêvent les arbres (1995).